Charles Albert Schultz dit « Albert Schultz »

Strasbourg, 15 avril 1871 - 6 décembre 1953, Strasbourg

« Alsaciennes et alsaciens sortant de l'Eglise »

Plâtre patiné

Alsacien(ne)

37x48cm

Signature en bas à droite

Albert SCHULTZ Alsaciennes et alsaciens sortant de l Eglise plâtre patiné , 37x48cm (détail). Charles Albert Schultz
Albert SCHULTZ "Alsaciennes et alsaciens sortant de l'Eglise" plâtre patiné , 37x48cm (détail)
Albert SCHULTZ Alsaciennes et alsaciens sortant de l Eglise plâtre patiné , 37x48cm (détail). Charles Albert Schultz
Albert SCHULTZ "Alsaciennes et alsaciens sortant de l'Eglise" plâtre patiné , 37x48cm (détail)
Albert SCHULTZ Alsaciennes et alsaciens sortant de l Eglise plâtre patiné , 37x48cm (avec son cadre). Charles Albert Schultz
Albert SCHULTZ "Alsaciennes et alsaciens sortant de l'Eglise" plâtre patiné , 37x48cm (avec son cadre)

Ce bas-relief en plâtre patiné du sculpteur alsacien Albert Schultz illustre avec une sensibilité remarquable l’attachement de l’artiste à la vie rurale et aux traditions de sa région natale. Réalisé probablement dans la première moitié du XXᵉ siècle, l’œuvre condense dans un même plan narratif la dimension ethnographique et la portée symbolique du quotidien alsacien.

La composition se déploie en une scène de village animée, dominée par une figure féminine placée sur la gauche : une Alsacienne allant à l’église, identifiable comme le modèle repris dans la sculpture indépendante du même titre. Drapée dans un ample costume traditionnel et coiffée du large nœud caractéristique, elle incarne à la fois la dignité et la piété du monde rural. Le livre qu’elle tient dans la main gauche — probablement un missel — renforce la dimension religieuse et morale de la scène, tandis que la fluidité de son pas, le mouvement du drapé et la douceur de son expression confèrent à la figure une grâce recueillie, presque méditative.

Autour d’elle, le sculpteur déploie un cortège villageois : hommes, femmes et enfants en costumes du dimanche se dirigent vers l’église que l’on distingue à l’arrière-plan, au cœur d’un paysage d’architecture traditionnelle à pans de bois. Schultz y orchestre un savant jeu de plans où les personnages en léger relief se détachent sur un fond finement gravé, traduisant une grande maîtrise du modelé et une attention soutenue à la hiérarchie visuelle.

La patine ocrée confère à l’ensemble la chaleur d’un bas-relief ancien tout en soulignant les subtils contrastes de lumière sur les volumes. Par son naturalisme adouci et son humanisme discret, cette œuvre s’inscrit dans la lignée du réalisme régionaliste qui marque la sculpture alsacienne du début du XXᵉ siècle. Schultz, fidèle interprète de l’âme populaire, y exalte la beauté simple et solennelle des traditions locales, conférant à la scène un caractère à la fois documentaire et poétique.

L’association explicite entre ce bas-relief et la sculpture autonome de l’"Alsacienne allant à l’église" témoigne d’une démarche cohérente dans l’œuvre de Schultz : celle d’un artiste soucieux de décliner ses figures emblématiques en variations, transformant une étude individuelle en motif collectif, et donnant ainsi à la femme alsacienne le statut d’icône de la mémoire et de la spiritualité régionales.




On retrouve sur cette oeuvre une alsacienne que l'on retrouve sous forme de sculpture intitulée "Alsacienne allant à l'Eglise".






Information(s) supplémentaire(s) : Signé en bas à droite "A. SCHULTZ". Format avec son cadre : 44x55cm.

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