Charles Spindler

Boersch, 1865 - 1938, Boersch St-Léonard

« Sainte Odile bénissant un aveugle »

Marqueterie de papier

75x38cm

Signature en bas à droite

circa 1914 / 1918

Charles SpindlerSainte Odile bénissant un aveugle (détail). Charles Spindler
Charles Spindler"Sainte Odile bénissant un aveugle" (détail)
Charles SpindlerSainte Odile bénissant un aveugle (détail). Charles Spindler
Charles Spindler"Sainte Odile bénissant un aveugle" (détail)
Charles SpindlerSainte Odile bénissant un aveugle (détail signature). Charles Spindler
Charles Spindler"Sainte Odile bénissant un aveugle" (détail signature)
Charles SpindlerSainte Odile bénissant un aveugle (avec son cadre). Charles Spindler
Charles Spindler"Sainte Odile bénissant un aveugle" (avec son cadre)
Littérature :
  • "Spindler, un siècle d’art et d’histoire en Alsace" par Jean-Charles Spindler et Michel Lœtscher, Edition La Nuée Bleue, 2005.

EXCEPTIONNELLE ET RARISSIME OEUVRE DE CHARLES SPINDLER !

Provenance :
- collection privée, Alsace.

Patronne de l’Alsace, canonisée au 11e siècle, l’abbaye dit de Hohenbourg au sommet de la Bloss, sommet des Vosges lui est dédiée. Elle disposait d’un don de guérison pour les aveugles car elle avait recouvert la vue. Fille d’Etichon d’Alsace, elle fut enfant rejetée par son père voir menacée de mort, car ce dernier attendait un héritier mâle. Ce n’est que bien plus tard qu’elle recouvre la vue miraculeusement, lors de son baptême, par l’évêque Erhard lorsque ce dernier, lui couvre les yeux de l’huile Sainte. C’est ainsi qu’on lui attribue le nom d’Odile (fille de la lumière). Toujours représentée dans une robe d’abbesse, elle est aussi régulièrement affublée de l’hermine rappelant son ascendance royale ou encore avec une bible ouverte contenant des yeux. Son corps repose pieusement dans l’une des cryptes de l’abbaye et le site est devenu un lieu de pèlerinage incontournable de la vallée.
Non loin du Mont Sainte-Odile se trouvent l’atelier de marqueterie Spindler. Toujours actif de nos jours, il a été créé par l’artiste Charles Spindler à la fin du 19e siècle. Depuis plus d’un siècle une production artistique de premier ordre sort chaque année de l’atelier. Unique en son genre et depuis l’origine, il s’est axé sur une ligne graphique de caractère. Charles Spindler introduisait dans cet art artisanal ancien, une touche d’art graphique, qui donne aux marqueteries de l’atelier la dimension du tableau par le souci de la composition et la finesse du trait. En effet, les anciens travaux de marqueterie font souvent état de motifs d’arts décoratifs et populaires. Peu de grands artistes se sont intéressés à ce media et peu ont fait le pari de l’élever au rang de grand art. Ce pari Spindler l’a tenu, sur les meubles, les boiseries, les objets usuels, puis sur des panneaux décoratifs ou carrément sur des modèles uniques, qui font de ces marqueteries des œuvres bien supérieures au travail contemporain de Gallé ou Majorelle à Nancy.
La marqueterie de cartons teintés de Sainte-Odile est un chef d’œuvre de son genre. Il n’existe que de très rares exemplaires fait par le grand maître Charles Spindler. Elle démontre tout à la fois, sa dextérité et son incroyable talent de créateur. Il élaborait et innovait régulièrement la technique en apportant des perfectionnements dans l’exécution. Comme les marqueteries classiques, celles en carton sont réalisées comme un puzzle, chaque élément est teinté, frotté estompé dans un jeu adroit entre la couleur et la base du support. A l’aide de chiffons, de pinceaux, de brosses, de bâtonnets, l’artiste a retiré une part de la matière, afin de donner un effet, accentuer le relief du motif. Cela s’identifie parfaitement sur le sol, dans la forêt ou la robe noire. L’ensemble forme une composition majestueuse et solennelle. Elle est représentée dans une forêt dense probablement durant la saison automnale. Tenant une crosse et auréolée d’un cercle d’or, elle trône bibliquement, elle qui a le visage illuminé. Grâce à son pouvoir thaumaturge, Sainte-Odile guérit les faibles et les aveugles. Par un geste, elle appose sa main sur la tête du pénitent agenouillé et priant. Plein d’humilité et d’espoir, il est irradié par la grâce de Sainte-Odile. Elle réalise une intercession directe, car le pouvoir thaumaturge n’est pas d’essence magique, mais bien un don que le Christ confère aux Saints. Car au final c’est bien lui qui guérit les pauvres âmes.
Le sujet n’est pas anodin et revient régulièrement dans la création de Charles Spindler. Le motif avait été utilisé pour des étiquettes de vin, des affiches, des vide-poches, des ex-libris ou des verreries. Une gamme très importante a été réalisé tout au long de sa carrière et elle est devenue dans un sens, une effigie célèbre. Sans doute redécouverte grâce à lui et à son travail artistique et publicitaire, Spindler est devenu le plus grand promoteur de la Sainte patronne d’Alsace.




Condition : Oeuvre présentée dans son cadre d'origine avec un verre antireflet.

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